Jane Jacobs (1916-2006) était une urbaniste et une activiste dont les écrits militaient en faveur d'une démarche originale et communautaire pour comprendre, organiser, concevoir et construire les villes. Elle n'avait pas de formation officielle en planification; pourtant son succès de librairie de 1961, The Death and Life of Great American Cities, et ses livres ultérieurs présentaient des idées inédites sur la façon dont les villes fonctionnent, évoluent et réussissent ou échouent, idées qui semblent aujourd'hui n'être que du bon sens pour les architectes, les planificateurs, les politiciens et les activistes.

Jane Jacobs voyait les villes comme des écosystèmes dont la dynamique propre évoluerait avec le temps en fonction de la façon dont elles étaient utilisées. Minutieuse, elle écrivait avec éloquence au sujet des trottoirs, des parcs, de la conception de la vente au détail et de l'auto-organisation. Elle défendait une plus grande densité, des petits pâtés de maison, l'économie locale et l'usage mixte. Jane Jacobs a permis de faire avorter la planification urbaine tout-voiture à New York et à Toronto; elle a revigoré l'activisme de quartier en aidant à freiner l'expansion d'autoroutes et de routes. Elle a vécu pendant des décennies au Greenwich Village; elle a déménagé à Toronto en 1968 et a continué ses travaux et ses écrits sur l'urbanisme, l'économie et les questions sociales jusqu'à sa mort en avril 2006.

Elle croyait fermement que les habitants doivent donner leur avis sur la façon dont leur quartier se développe. Jane Jacobs encourageait les gens à se familiariser avec les lieux où ils vivent, travaillent et pratiquent leurs loisirs.